LE DOSSIER OVNIS

 

ILS SONT DÉJÀ LÀ !

ÉDITIONS MICHEL LAFON

 

TABLE DES MATIÈRES

 

CHAPITRE 1 : JE LE JURE...

CHAPITRE 2 : UN SECRET BIEN GARDÉ

CHAPITRE 3 : LES LIAISONS DANGEREUSES

CHAPITRE 4 : TRAHISON !

CHAPITRE 5 : LE PRIX DU SILENCE

CHAPITRE 6 : UNE AFFAIRE COSMIQUE

CHAPITRE 7 : DES ÉLÉMENTS NOUVEAUX

CHAPITRE 8 : LES SCEPTIQUES

CHAPITRE 9 : ANGES OU DÉMONS ?

CHAPITRE 10 : CONSEILS PRATIQUES

ANNEXE : LE GUIDE DES OVNIS

 

LA CONSPIRATION

Quand, en 1982, Steven Spielberg fit apparaître sur les écrans de cinéma du monde entier un doux extraterrestre qui ressemblait à un enfant, les hommes se découvrirent une sorte de petit frère venu de l'espace. Ils eurent envie de l'aimer, et se demandèrent pourquoi, pendant si longtemps, ils avaient tant redouté les visiteurs de l'infini. Déjà, avec Rencontres du troisième type, le même réalisateur leur avait offert un point de vue messianique sur les ovnis, dont les occupants, dans ce film, contactaient les Terriens en vue de leur transmettre un message d'amour et de rédemption.

Aujourd'hui, la méfiance et la haine sont de retour. Le 4 juillet 1996 sortait aux Etats-Unis le film Independance Day 1, qui devait en quelques jours battre les plus hauts records du box office. Les extraterrestres y sont présentés comme l'ultime ennemi, celui qui menace l'existence même de l'espèce humaine. Dans la même veine, celle de la terreur - Hollywood présenta ensuite Mars attaque ! de Tim Burton, et une douzaine d'autres films dans lesquels les natifs d'autres planètes ne traversent l'espace que pour venir nuire à la Terre.

Ce livre présente les théories dont se sont inspirés les auteurs de Independance Day. Il montre comment sont nés, après la deuxième guerre mondiale, les fantasmes paranoïaques qui ont biaisé jusqu'à nos jours la recherche en ufologie, et qui pourraient se résumer ainsi : les extraterrestres sont déjà là, ils ont conclu un pacte avec nos gouvernements pour que le secret soit gardé sur leur présence ; régulièrement, ils kidnappent des êtres humains, sur qui ils se livrent à des expériences biologiques ; enfin, une vaste conspiration vise à favoriser la colonisation de la Terre par ces envahisseurs.

Ces thèses sont nées entre 1945 et 1955. En croyant devoir protéger, par l'instauration du secret d'État, ses découvertes dans le domaine de la recherche sur les ovnis, l'armée américaine a engraissé le terreau sur lequel elles prospéraient. C'est ainsi qu'en 1948, un objet volant s'abattit dans le désert du Nouveau Mexique et fut récupéré par les militaires. Sur ce qui suivit, et qui donna lieu à tant de controverses, nous ne disposons d'aucune certitude, sauf une : l'armée pratiqua bien l'omission, la dénégation abusive, la désinformation et le mensonge. Elle suscita elle-même, dans ces conditions, la naissance du mythe fondateur de l'ufologie moderne : l'affaire Roswell.

Le récit de Milton William Cooper, ancien membre de l'équipe de coordination des services de renseignement de la Flotte du Pacifique, est l'une des pierres angulaires de la théorie de la conspiration, selon laquelle les extraterrestres ont envahi secrètement la Terre, en s'appuyant sur la complicité des autorités civiles. Avec une méticulosité maniaque et, en apparence, une neutralité de météorologue, l'ancien militaire explique comment, en 1954, une délégation d'extraterrestre vint sur Terre et contacta le gouvernement américain. Par quel moyen - courrier, téléphone, contact physique ? - en quelle langue se fit cette ambassade, il ne le précise guère. Ce qui lui importe n'est pas là. Pour lui, cette rencontre marque le début d'un asservissement collectif, et c'est cela qui compte.

Sur Internet, aujourd'hui, le témoignage de Cooper remporte un succès proportionnel à celui des films de science-fiction évoqués plus haut. Sans doute bénéficie-t-il de la curiosité qu'ils ont engendrée, et transformée en phénomène de société. Au fil des pages de son texte, les rationalistes trouvent matière à ironiser. Les convaincus retiennent les éléments susceptibles de renforcer leur foi. Les perplexes glanent, ça et là, des informations inédites, dont quelques études scientifiques confirment la crédibilité. Tous, sans doute, peuvent en tout cas se laisser gagner par l'étrange poésie qui émane de ces lignes. Par exemple, les tentatives des spécialistes pour établir une véritable taxinomie, quasi entomologique, des extraterrestres, ne sauraient laisser les esthètes indifférents. On y apprend que les habitants du bout de l'univers se diviseraient en Gris, Nordiques, Suce-chêvres et Reptoïdes. Il y aurait parmi eux des maîtres et des esclaves, des planificateurs et des exécutants.

Le discours de Cooper s'intègre harmonieusement au flot des échanges d'idées, de peurs et d'émotions qui transitent par Internet. En effet, de tous les médias, le réseau informatique mondial est certainement le plus paranoïaque 2. L'un des groupes de discussions (newsgroups) les plus fréquentés d'Internet se nomme alt.conspiration. Les usagers y tiennent d'interminables forums consacrés à tout ce que les gouvernements cachent au citoyen. Au début, on y dénonçait la désinformation, les petites tromperies des administrations, la corruption des élites. Mais, peu à peu s'est instillé l'idée que tout - l'économie, la politique, l'éducation, la recherche, la culture - fait partie d'un grand complot secret. C'est là le réflexe obsidional d'une minorité qui se croit supérieure en raison de sa pratique quotidienne d'une technologie avancée, et assiégée par la foule des gens ordinaires... La grande Conspiration, avec un C majuscule, comme on met un grand D à "Dieu", est devenue l'une des religions quasi officielles des internautes. Et Cooper les comble, en mettant sur le dos des extraterrestres le trafic de drogue international aussi bien que l'assassinat de John Kennedy !

Pourtant, ce que nous apprennent vraiment Cooper et les cinéastes hollywoodiens actuels, c'est, en réalité, que le monde a besoin, désespérément besoin, d'un ennemi infâme.

L'extraterrestre remplit ce rôle à merveille, et peut-être n'y a-t-il pas de hasard s'il se prête au jeu, de nouveau, après la chute du communisme. Bouc émissaire virtuel, il offre beaucoup davantage : aucun interdit social, légal ou culturel n'empêche de le montrer du doigt, ni de le haïr ; cet adversaire-là, contrairement au Juif, au Noir, à l'homosexuel, on peut l'avouer sans se voir opposer les censures du "Politiquement correct" ; on peut le blâmer pour tous les maux qui accablent l'humanité ; on peut, enfin, se liguer avec d'autres contre lui, et redécouvrir à peu de frais cette solidarité humaine qui s'est raréfiée face aux vrais problèmes. Quand les spectateurs du monde entier hurlent de bonheur dans leur fauteuil et applaudissent les péroraisons de Independance Day, ce n'est pas parce qu'ils pensent avoir assisté à la défaite d'un envahisseur extraterrestre, mais parce que, le temps d'un film, leur aura été montré le spectacle d'une humanité plus forte que tout, et à laquelle pourraient même ne pas résister le chômage, le Sida, l'égoïsme...

 

*

* *

 

Le dossier réuni dans ce volume ne vaut pas seulement par la psychose millénariste dont il révèle l'existence, mais aussi par la pertinence scientifique de la question posée.

En 1996, l'hebdomadaire Newsweek, qui consacra sa couverture au retour des extraterrestres, indiquait que 48 % des Américains croyaient aux ovnis, et à une chape de silence imposée sur ce sujet par les autorités. 29 % d'entre eux pensaient qu'un contact, couvert par le secret d'État, avait déjà eu lieu entre leur gouvernement et des êtres venus d'ailleurs. Par ailleurs, selon un sondage effectué par l'institut CSA en janvier 1994, 39 % des Français croient à l'existence des extraterrestres.

Ces chiffres indiquent un désir de postuler que la vie a pu éclore ailleurs que sur la planète bleue. Mais en 1996, c'est dans les faits, et plus seulement dans les postulats, qu'une découverte majeure fit brusquement progresser la recherche en "exobiologie"...

Au cœur de l'été 1996, une météorite d'origine martienne fut retrouvée sur Terre. Les scientifiques la baptisèrent ALH84001. Des analyses furent aussitôt entreprises, qui montrèrent que quelques molécules d'origine à la fois organique et non-terrestre s'y trouvaient encloses. "Nous voyons dans ces indices la preuve d'une vie primitive sur Mars, au début de l'histoire de cette planète, annonça la NASA dans un communiqué officiel. Ceci n'est pas une certitude, mais une présomption, et notre travail sera controversé, ce qui est normal et souhaitable."

Des abysses aux glaciers, dans l'eau bouillante des sources sulfurées aussi bien que sous le sable des déserts, dans la lumière comme dans la pénombre, notre planète est habitée d'une vie grouillante. Telle est la foi des internautes qui glosent à travers les pages de ce volume. Il leur plairait, ainsi que semble désormais l'indiquer la recherche scientifique, qu'elle se soit développée aussi ailleurs que sur la Terre, quelque part dans cet infini vers lequel, parfois, un même rêve propulse les hommes.

Frédéric LEPAGE

 

texte 1 EN LIGNE :

UN CRITIQUE DE CINÉMA

 

INDEPENDENCE DAY

C'est le raz-de-marée de l'été dans les salles américaines : l'histoire de l'invasion de la planète par des extraterrestres hostiles a pulvérisé des records historiques. Quand E.T se transforme en Alien, cela donne un film aux effets spectaculaires et terrifiants, réalisé par l'auteur de Stargate, Roland Emmerich.

Attention, les soucoupes volantes attaquent !

Réalisation : ROLAND EMMERICH

Scénario : DEAN DEVLIN et ROLAND EMMERICH

Directeur de la photo : KARL WALTER LINDENLAUB

Interprètes : WILL SMITH, BILL PULLMAN, JEFF GODBLUM,

MARY MCDONNELL, JUDD HIRSCH, MARGARET COLIN, RANDY QUAID, HARVEY FIERSTEIN, JAMES REBHORN, VIVICA FOX

Montage : DAVID BRENNER

Effets spéciaux visuels : VOLKER ENGEL et DOUGLAS SMITH

Costumes : JOSEPH PORRO

Musique : DAVID ARNOLD

Produit par DEAN DEVLIN

Durée : 2H 20

Un jour d'été presque comme les autres commence pour un réparateur du câble new-yorkais. Il reçoit soudain sur ses instruments de mesure d'étranges signaux venus d'ailleurs. Au même moment, des ombres immenses recouvrent les principales villes de la planète. Les militaires et les dirigeants du monde entier doivent bientôt se rendre à l'évidence : des forces extraterrestres sont entrées dans l'atmosphère et nul ne connaît leurs intentions. Ceux qui croient à l'arrivée d'un gentil et pacifique E.T en seront pour leurs frais : des torrents de feu s'abattent bientôt sur les gratte-ciel, semant la mort et la désolation...

Ainsi commence le 2 juillet Independance Day, un scénario de science-fiction qui se déroule sur trois jours et trois nuits, et qui réserve au spectateur une dose de sensations vertigineuses.

Toute l'Amérique va devoir se mobiliser pour que le 4 juillet, jour de la fête nationale, ne se transforme pas en cauchemar total et définitif. Il ne faut pas raconter l'incroyable engrenage qui attend les quelques personnages principaux de cette fable impressionnante, du président des États-Unis à un pilote de chasse, en passant par quelques femmes et quelques hommes qui vont jouer un rôle décisif dans l'issue des événements. Sans oublier les monstres, les secrets d'État et les précautions prises par certains pour le cas ou...

Après Stargate, énorme succès il y a deux ans, Roland Emmerich confirme un savoir-faire technique exemplaire : les attaques de soucoupes géantes sur New York, Los Angeles et Washington sont du jamais vu à l'écran, et les scènes de panique donnent le frisson. Bill Pullman en président, Jeff Godblum, Will Smith et tous ceux qui les entourent donnent à cette fresque une force et une émotion auxquelles il sera difficile de résister...

 

texte 2 EN LIGNE :

DAVID WRIGHT

 

PENDANT QUE VOUS LISEZ CE TEXTE... ÊTES-VOUS ABSOLUMENT SÛR QUE PERSONNE NE VOUS OBSERVE ? QUE PERSONNE N'ATTEND LE MOMENT DE VOUS TUER ?

La paranoïa, du grec "à côté de l'esprit", est aussi vieille que la civilisation elle-même. Mais le cyberespace lui a donné un nouveau départ. En effet, les complots sont une préoccupation majeure sur Internet. Avec le sexe, c'est le sujet de conversation le plus populaire : certains jours, le réseau ressemble à une immense famille déstructurée qui ne parvient même plus à dénombrer les Big Brothers.

Toutes les peurs se focalisent maintenant sur Internet. Cette paranoïa, née de l'attentat d'Oklahoma City, infeste tout, du New York Times à Hard Copy.

Jetez un coup d'œil sur alt.conspiracy ou sur le site Internet des Cinquante plus grandes conspirations de tous les temps Heureusement, la plupart de ces complots supposés sont des élucubrations inoffensives. D'autres sont carrément loufoques. L'Église de l'euthanasie vous suggère le suicide pour sauver la planète. À l'institut extropien, les conspirateurs croient en l'immortalité promise aux esprits tolérants.

Evidemment, il existe aussi des sites Internet terrifiants. Stormfront, par exemple, est la vitrine virtuelle d'un groupe qui prône la suprématie de "la race blanche".

Les serveurs les plus dangereux se cachent hors d'atteinte des autorités fédérales, qui ont durci les réglementations régissant la circulation des informations sur Internet. Le guide du terroriste, qui donne les plans détaillés de divers engins explosifs, est disponible gratuitement sur un site d'une université suédoise. (Je ne vous en donnerai pas l'adresse ; trouvez-la vous-même si vous y tenez vraiment).

Le Centre d'information sur la confidentialité électronique vous fournira des renseignements supplémentaires sur la lutte anti-terroriste. Vous y trouverez aussi les propositions de lois sur les communications "en ligne".

L'ironie réside dans le fait que le gouvernement ne peut s'en prendre qu'à lui-même s'il a des difficultés à contrôler la libre circulation d'informations subversives. Les informaticiens du Pentagone ont construit Internet de façon à rendre impossible la censure. Si les autorités américaines détruisent les sites Internet extrémistes, ceux-ci iront simplement s'installer ailleurs.

 

 

1 - JE LE JURE

 

EN LIGNE :

MILTON WILLIAM COOPER, ANCIEN MEMBRE DE L'ÉQUIPE DE COORDINATION DES SERVICES DE RENSEIGNEMENTS DU COMMANDANT EN CHEF DE LA FLOTTE DU PACIFIQUE

Ce dossier contient des informations exclusives concernant la présence des extraterrestres sur Terre 1 et les relations qu'ils ont instituées avec le gouvernement américain au fil des ans. J'y ai reproduit fidèlement tous les faits directement portés à ma connaissance, sans jamais m'appuyer sur des éléments de seconde main.

Pendant longtemps, j'ai cherché à tromper le gouvernement, pour lequel je travaillais en tant que militaire, en vue de rendre publics, sans mettre en danger ma sécurité, les renseignements que j'avais recueillis. Mais les autorités n'ont pas tardé à m'identifier.

C'est pourquoi, afin de préserver ma vie, j'ai confié des copies de mes dossiers à deux personnes qui ne se connaissent pas. Je n'en nommerai qu'une ici :

Tony Pelham

The Las Vegas Bullet

300 West Boston

Las Vegas Nevada 89102, USA

Que ce soit clair : je ne me considère absolument pas comme un héros. En diffusant sur Internet les dossiers que je détiens, je ne fais que mon devoir, comme je l'ai fait jadis, quand je combattais au Vietnam. Je pense que la plupart d'entre vous se comporteraient de la même manière à ma place. J'ai juré de respecter et de protéger la Constitution des États-Unis, et je prends ce serment très au sérieux.

Je soussigné, Milton William Cooper, 1311 S. Highland #205, Fullerton, Californie, 92632, (714) 680-9537, jure solennellement que toute la matière de ce dossier est véridique, pour autant que je le sache.

Je jure que j'ai eu accès à cette documentation lorsque j'étais membre de l'équipe de coordination des services de renseignements du Commandant en chef de la flotte du Pacifique, en tant que quartier-maître dans la U.S. Navy.

Je jure avoir subi une séance de régression hypnotique qui a validé, à l'intention de mes lecteurs comme à celle des deux témoins que je me suis choisis, la sincérité des informations livrées ici.

Je jure que je suis prêt, s'il le fallait afin d'authentifier de nouveau mes propos, à passer au détecteur de mensonges ou à subir n'importe quel autre test dirigé par une personne qualifiée. Cependant, je refuserai de me soumettrai à une séance d'hypnose menée sous l'autorité d'un employé du gouvernement.

Deux raisons me poussent à divulguer ces informations aujourd'hui, bien que j'aie juré fidélité à la Constitution de mon pays.

En premier lieu, lorsque j'ai pris connaissance du contenu de certains documents tombés entre mes mains, j'étais persuadé que le gouvernement gérerait entièrement l'exploitation qu'il conviendrait d'en faire, et ne permettrait pas que soit porté atteinte à la sécurité des personnes concernées. Mais ma confiance a été abusée : de nombreuses violations des droits de l'homme et du citoyen ont été perpétrées en relation avec ce dossier.

En second lieu, mes efforts pour diffuser des informations secrètes ont attiré l'attention des autorités, et ma vie est menacée. La diffusion des résultats de mon enquête constitue mon seul bouclier. J'ai pleinement conscience du fait qu'ils paraissent incroyables, et que beaucoup de mes lecteurs demeureront sceptiques. Je sais aussi que je m'expose aux sarcasmes. Alors, A Dieu vas. Si je suis poursuivi en justice, ou si l'on porte atteinte à ma personne, vous aurez la preuve que ces informations sont exactes. Si je disparais brusquement, vous saurez également pourquoi.

*

* *

Je suis le fils d'un officier de l'U.S. Air Force, et j'ai grandi, au gré des affectations de mon père, dans toutes les bases aériennes du monde. Mon père était pilote. Quand j'étais enfant, j'entendais régulièrement, à la maison, des récits pleins de mystère, dans lesquels il était question d'ovnis, d'étranges engins "venus d'ailleurs". Tout cela excitait mon imagination de gosse. Plus tard, j'ai suivi et achevé mes études au Japon et, peu de temps après, je me suis engagé, comme mon père l'avait fait avant moi, dans l'U.S. Air Force. J'ai été affecté au Commandement stratégique de l'armée de l'air. J'occupais alors une fonction de technicien en appareils et missiles.

Pendant mon entraînement, les techniciens nous racontaient - quel régal ! - leurs longues nuits solitaires sur les rampes de lancement. Il leur arriva d'évoquer des vaisseaux spatiaux bizarres 2, qu'ils décrivaient descendant vers la terre, paralysant les militaires en poste, désactivant les missiles, et disparaissant dans la nuit à une vitesse vertigineuse.

J'écoutais rêveusement ces histoires. J'ai quitté l'U.S. Air Force en 1965. Comme mon tempérament me poussait vers l'aventure, j'ai choisi de rejoindre l'U.S. Navy.

Mon intention était de progresser, de service en service, en m'illustrant chaque fois par des états de services remarquables. Je me destinais à une existence riche et mouvementée. Je me suis d'abord porté volontaire pour être enrôlé dans un sous-marin, et je me suis retrouvé à bord du USS Tyroot, SS 416. C'est à ce moment-là que le cours de ma vie s'est trouvé bouleversé. À Pearl Harbour, notre port d'attache, j'ai vu un appareil en forme de soucoupe, gros comme un porte-avions, surgir de l'eau à 2,5 miles nautiques par bâbord avant. On aurait dit qu'il s'avançait lentement vers moi, mais en réalité, je crois qu'il bougeait vraiment vite. Il est sorti de l'eau, a effectué quelques pirouettes et a disparu.

J'ai immédiatement parlé à l'officier de quart. Plutôt que de lui dire exactement ce que j'avais vu, ce qui aurait pu me faire passer pour le cinglé de service à bord, je lui ai demandé de m'accompagner à l'avant. Quelques instants plus tard, le même appareil, ou un autre, identique en tous points, a fait irruption, a tourné sur son axe et a plongé dans l'eau. Quel choc ! Que pouvais-je dire ? Le quartier-maître de 2e classe Dejeralimo, un tribordais, avait également assisté à la scène et a appelé le capitaine, lequel est venu avec le quartier-maître en chef, muni d'une caméra 35 mm. Nous sommes restés à regarder l'appareil mystérieux qui ne cessait de plonger et de ressortir de l'eau. La scène a duré sept à dix minutes. C'était un spectacle extraordinaire. L'engin était fait de métal et, de toute évidence, "quelque chose" d'intelligent dirigeait la manœuvre. À ma connaissance, il n'existait alors aucune machine inventée par l'homme qui puisse ainsi voler, pénétrer dans l'eau et s'y déplacer. C'est pourquoi je me suis dit que, peut-être, certains des récits du temps de mon enfance n'étaient pas faux 3.

Peu après cet événement, j'ai suivi un entraînement dirigé par les services de renseignement de la marine. Puis, on m'a envoyé au Vietnam. J'ai été nommé capitaine d'un patrouilleur dont le port d'attache était Da Nang. Pour la première fois, je dirigeais un bâtiment qui valait plusieurs millions de dollars, et tout un équipage. Mon travail consistait à recueillir des informations ainsi qu'à assurer la sécurité du port et la fluidité du trafic. Cinq mois plus tard, j'ai été muté au Nord du pays, dans la région de Qua Vieaf, sur le fleuve Tacan. Nous nous trouvions à environ quatre kilomètres de la frontière du Nord Vietnam. Nous avions pour mission de patrouiller sur le fleuve, de l'embouchure au Dang Ha, puis de monter jusqu'à Quang Tree, de couper à travers la ville pour rencontrer les riverains, le tout en vue de recueillir des informations, et de garantir la sécurité de toute la région.

C'est là que j'ai découvert l'existence de phénomènes non identifiés, mais répertoriés. Dans les messages officiels, on parlait parfois "d'hélicoptères ennemis". Quiconque connaît un peu l'histoire de la guerre du Vietnam sait que le Nord ne possédait plus d'hélicoptères, en particulier depuis nos premiers raids aériens sur le pays. De temps à autre, ces appareils mystérieux prenaient nos troupes pour cible, et il arriva que certains de nos hommes disparaissent inexplicablement lors de ces raids. Dans des conditions tout aussi étranges, tout un village vietnamien a été anéanti. Je prouverai ici que l'expression "hélicoptères ennemis" n'était employée que parce qu'au Vietnam, tous les messages radio pouvaient être interceptés, où que l'on se trouve, et qu'elle désignait en réalité des objets volants non identifiés.

 

 

texte 1 EN LIGNE :

CUFON - SERVICE D'INFORMATION SUR LES OVNIS DE SEATTLE (WASHINGTON)

 

HISTORIQUE DES CONTACTS ENTRE HUMAINS ET EXTRATERRESTRES

Tschi Pen Lao, de l'Université de Pékin, fait remonter les contacts entre humains et extraterrestres à la nuit des temps. Il a découvert de stupéfiantes inscriptions gravées à même le granit d'une montagne de la province de Huan et sur une île du lac Tungting. L'expertise a prouvé que ces dessins sont vieux de quarante-sept mille ans, et représentent d'étranges personnages dotés de larges trompes. S'agit-il d'un appareil respiratoire ? Comme ces dieux égyptiens, mi-hommes, mi-bêtes, ces créatures semblent porter une tête d'éléphant sur un corps d'hommes.

Il y a environ huit mille ans, des rochers du plateau de Tassili, dans le Sahara, furent taillés en forme d'êtres humains dotés de têtes ovoïdes.

Plus récemment encore, la Bible (Genèse, VI) parle des Néphilim, anges déchus qui s'accouplèrent avec des terriennes. Le texte relate (Genèse, XIX) la rencontre de Lot et de deux anges dans le désert. Plus loin, la vision d'Ezéchiel, particulièrement impressionnante, est généralement interprétée comme l'atterrissage d'un vaisseau spatial près du fleuve Chebar en Chaldée (593 av. J.C).

Les Irlandais ont enregistré de singulières visites dans leurs contrées. Dans le Spéculum Regali, comme dans d'autres comptes-rendus dont certains remontent à 956 ans avant J.C, le folklore fourmille de textes évoquant la "nef du Diable". Dans l'un de ces cas, nous disent les textes, un mystérieux vaisseau s'est retrouvé coincé dans une église. Un être sorti de ce navire spatial fut capturé par les villageois. Heureusement, l'évêque obligea ces derniers à le relâcher. La créature rejoignit son vaisseau ; on aurait dit qu'elle nageait dans les airs. L'appareil décolla avant de disparaître vers l'horizon. De tels épisodes suscitent la perplexité : les contes sur les "petits hommes" en Irlande sont-ils purement imaginaires ?

À la même époque, à Lyon, trois hommes et une femme descendent d'un vaisseau spatial, et sont faits prisonniers par la foule. Ils s'avoueront coupables de sorcellerie et seront tués. Bien sûr, l'histoire ne précise pas, mais on peut le deviner, quelles méthodes furent employées pour obtenir leur confession... Au Moyen-Âge, les témoignages que l'on peut considérer comme relatifs à des ovnis abondent. Le plus étonnant concerne un vol d'objets mystérieux au-dessus de Londres le 16 décembre 1742. On le voit, les mentions faites dans le passé à des ovnis sont nombreuses, et il serait fastidieux de toutes les mentionner ici. En revanche, nous nous attarderons sur un témoignage plus moderne.

Dans une déclaration sous serment en date du 21 avril 1897, un riche agriculteur, Alexandre Hamilton, de la commune de Le Roy, dans le Kansas, décrit une attaque contre son bétail survenue vers 22 h 30, le lundi précédent. Entendant les animaux hurler, Hamilton, son fils, et son gérant attrapent des haches à pleine main, et courent vers le troupeau. Un grand vaisseau de cent mètres de long flotte à un mètre du sol. Une nacelle, fortement éclairée de l'intérieur, pend au-dessous de l'engin. À l'intérieur, six créatures d'apparence peu commune émettent des sons, articulés dans une langue inintelligible. Elles prennent soudain conscience de la présence d'Hamilton et de ses compagnons. Elles les aveuglent alors avec des torches et mettent en marche les turbines. L'appareil s'élève dans les airs et disparaît.

Le lendemain, un fermier voisin, Link Thomas, trouve dans son champ le cuir d'une vache, ses pattes et sa tête. En l'absence de toute trace dans le sol pourtant encore humide, on ne saura jamais comment ces restes sont arrivés dans son champ. Il faut noter que le témoignage d'Hamilton a été fait sous serment, et que dix de ses concitoyens ont attesté par écrit de son honnêteté et de sa santé mentale.

 

 

texte 2 EN LIGNE :

MICHAEL CURTA, SUR LE SITE DE ZACH ELSTON "IUFOG-SPOTLIGHT", A REPERTORIE DES CAS EDIFIANTS DE TEMOIGNAGES D'UNE PRESENCE EXTRATERRESTRE SUR TERRE.

 

LES TEMOIGNAGES LES PLUS PROBANTS DE L'HISTOIRE SUR LES OVNIS

1. L'affaire de "la vallée de l'Hudson" à Westchester Wing, dans l'état de New York, en 1984. Des milliers de témoins ont rapporté la présence d'objets énormes, silencieux, planant au-dessus de la ville avec des lumières rotatives. Parmi ces témoins se trouvaient des météorologues, des journalistes et même des officiers de police, dont la crédibilité paraît certaine. Pourtant, les autorités affirment que le phénomène observé se limitait à quelques "avions en formation". Toutefois, les films vidéos tournés ce jour-là par des habitants de la région permettent de contester la version officielle des événements.

 

2. Houston, Texas 1979. Deux femmes et un petit garçon de cinq ans ont observé un objet de la forme d'un losange, crachant des flammes par l'arrière, entouré d'hélicoptères de type CH-47. Peu de temps après, les trois témoins ont développé une maladie inconnue, et ont présenté les symptômes normalement liés à une irradiation prolongée.

 

3. "Roswell", près de Corona, Nouveau-Mexique, 1947. Un objet non identifié s'est écrasé au milieu d'un ranch, au début du mois de juillet 1947. Des débris ont été retrouvés par l'US Air force, qui s'est empressée de publier un communiqué de presse précisant qu'un "disque volant" venait d'être capturé. Le lendemain, l'armée s'est rétractée, et a organisé une conférence de presse pour révéler que l'objet en question n'était qu'une sonde Rowin, engin servant à l'étalonnage des radars. Trente ans plus tard, appuyé par cent cinquante témoins, le Major J. Marcel, agent de renseignements, expliquera que cette conférence de presse n'avait servi qu'à abuser les observateurs.

 

4. "Hélicoptère de l'armée", Mansfield Ohio 1974. Quatre soldats américains à bord d'un hélicoptère Bell UH-1H ont déclaré être entrés en collision, en pleine nuit, avec un grand appareil non identifié. Aux commandes, le Capitaine Coyne a amorcé un mouvement de descente ; l'objet volant s'est arrêté devant lui, puis a continué vers l'ouest. Le temps de cette manœuvre, l'engin de Coyne a, en fait, effectué un bond de 2000 pieds.

 

5. "Bentwaters", Forêt de Rendlesham, Royaume-Uni 1979. L'attention de trois personnes a été attirée par des lumières anormales, près d'une base militaire américaine. De nombreux autres témoins ont juré avoir vu au-dessus de cette zone un objet spatial. L'enquête, que des témoignages contradictoires ne facilitaient guère, fut stoppée par application de la loi protégeant les secrets d'État en Grande-Bretagne. Un sénateur américain s'intéressa alors de près à l'affaire mais il dût interrompre subitement ses recherches. Il a, par la suite, toujours refusé de communiquer la teneur de ses découvertes aux ufologues.

 

6. "L'invasion de Washington", Washington D.C. 1952. La trace de plusieurs objets se déplaçant avec célérité est apparue sur les radars de trois installations différentes dont celles de la base Andrews. Le même phénomène fut observé la nuit suivante. Au cours de la plus grande conférence de presse gouvernementale en temps de paix, des experts expliquèrent que les traces apparues sur les radars avaient été causées par une inversion thermique. Pourtant l'étude des conditions météorologiques cette nuit-là ne corroborait nullement cette explication.

 

7. Le "Film des Grandes Chutes", Great Falls, Minnesota, 1954. L'entraîneur d'une équipe de base-ball junior a filmé deux objets striant le ciel près d'une base de l'armée de l'air. La version officielle était qu'il s'agissait d'une escadrille de F-100 de retour vers leur base, mais la photo satellite a montré que les objets volaient beaucoup trop vite pour que cette interprétation des faits fût acceptable.

 

8. La "Photo de Trent", Mc Minnville, Oregon, 1950. Deux photos prises par un fermier avec un Polaroïd montrent une soucoupe classique. Les objets au premier plan donnent l'échelle : l'objet mesurait environ 1 mètre de diamètre, et se trouvait à une distance de quatre cents mètres.

 

9. "Travis Walton", SnowFlake, Arizona 1974. Cinq bûcherons ont assisté à l'enlèvement d'un de leurs camarades par un vaisseau extraterrestre. Le kidnappé a refait surface dix jours plus tard, mais a échoué au test du détecteur de mensonges. Cependant, quatre des témoins y ont réussi. Pour le cinquième, le détecteur n'a donné que des résultats peu concluants.

 

 

texte 3 EN LIGNE :

UN ADEPTE DU GROUPE DE DISCUSSION ALT.ALIENS.VISITORS (17 FEVRIER 1993).

 

LES ASTRONAUTES ONT VU DES OVNIS

Le major Gordon Cooper a fait partie du premier équipage de Mercury. À ce titre, il a été le dernier astronaute américain à voler seul dans l'espace. Le 15 mai 1963, il entamait son long voyage de vingt-deux jours dans l'espace, sur l'orbite terrestre. Lors de son dernier passage au-dessus de la station d'observation de Muchea, en Australie, Cooper indiqua qu'il voyait un objet verdâtre, opalescent, qui s'approchait à très grande vitesse de sa capsule. Le radar de Muchea détecta l'objet non identifié.

Cooper croyait fermement à l'existence des ovnis. Dix ans plus tôt, en 1951, alors qu'il pilotait un F-86 au-dessus de la R.F.A.. il en avait repéré un. Il s'agissait d'un disque métallique en forme de soucoupe qui volait à une altitude supérieure à celle que peut atteindre le plus sophistiqué des avions de chasse américains.

 

Neil Armstrong et Edwin Buzz Aldrin ont aussi observé des ovnis. D'après Armstrong, le plus célèbre astronaute de la NASA, les extraterrestres ont établi une base sur la lune, et ont demandé aux Américains de ne plus s'en approcher. Quelques sources rapportent même qu'Armstrong et Buzz Aldrin ont vu des ovnis peu après l'alunissage historique d'Apollo 11, le 21 juillet 1969. Lors de la retransmission télévisée, l'un des astronautes a fait référence à une lueur émergeant d'un cratère. De la Terre, on lui demanda davantage d'informations, mais la réponse était à peine audible.

Un ancien employé de la NASA, Otto Binder, explique que des radioamateurs anonymes ont réussi à capter cette réponse en contournant l'émetteur de la NASA grâce à leur propre matériel :

NASA : "Qu'y a-t-il ? La tour de contrôle appelle Apollo 11..."

Apollo 11 : "Ces bébés sont gigantesques ! Gigantesques ! Oh mon dieu ! Vous n'allez jamais croire ça ! Je vous le dis, il y a d'autres vaisseaux spatiaux ici, alignés de l'autre côté du cratère ! Ils sont sur la lune et ils nous regardent !"

Selon un certain Dr Aleksandr Kasantsev, Buzz Aldrin a même filmé les ovnis de l'intérieur de sa capsule, puis à l'extérieur, avec Armstrong. Armstrong a confirmé ce récit mais a refusé d'entrer dans les détails. Il a cependant admis que la C.I.A. lui avait intimé l'ordre de ne faire aucune communication sur ce sujet.

 

 

texte 4 EN LIGNE :

 

THE LONE GUNMAN LE BANDIT SOLITAIRE, HEBDOMADAIRE DES PHÉNOMÈNES PARANORMAUX ET DES CONSPIRATIONS EXTRATERRESTRES

D'après les théories conspirationnistes, le groupe Majestic-12 est l'une des rares organisations supra-gouvernementales susceptibles de contrôler les relations internationales. En général, l'objectif de ces prétendues conspirations est la domination militaire, économique ou politique du monde.

Les mordus de conspirations visent souvent le groupe de Bilderberg (ou les Bilderburgers). C'est une organisation officieuse de "personnalités influentes" européennes et américaines, dont le nom rappelle l'hôtel de Zurich où s'est déroulée leur première rencontre. Leurs réunions occasionnelles se tiennent aux quatre coins de la planète ; leur but ultime : "favoriser une meilleure compréhension des grands courants et des forces complexes qui régissent les nations occidentales". Les conspirationnistes accusent les Bilderburgers de vouloir s'emparer du pouvoir mondial, avec l'aide de la commission Trilatérale et du conseil des Relations étrangères.

Les thèses conspirationnistes se sont largement répandues dans le public depuis l'attentat d'Oklahoma City. Les sympathisants du mouvement Militia sont des conspirationnistes forcenés. Certains vont même jusqu'à soupçonner le gouvernement américain d'être sous la coupe du GOS (Gouvernement d'Occupation Sioniste) - l'antisémitisme est depuis longtemps un thème récurrent dans les théories conspirationnistes.

Peut-être la vérité est-elle ailleurs...

 

 

2 - UN SECRET BIEN GARDÉ

EN LIGNE :
MILTON COOPER, ANCIEN ATTACHÉ À LA COORDINATION DES RENSEIGNEMENTS DU COMMANDANT EN CHEF DE LA FLOTTE DU PACIFIQUE.
Quand j'ai quitté le Vietnam, j'ai été transféré au quartier général du Commandant en Chef de la flotte des États-Unis dans le Pacifique, à Macalappa, Hawaii. C'est une petite colline qui domine Pearl Harbour, et que surmonte un bâtiment blanc où je servais en tant qu'attaché à la Coordination des Renseignements.
Dans l'exercice de mes fonctions, j'ai eu entre les mains des documents incroyables 1. L'accès aux dossiers classifiés est codifié de la même manière dans l'armée qu'au gouvernement. Premièrement, vous devez posséder une "autorisation de sécurité" correspondant au degré de confidentialité du document que vous voulez consulter. Dans mon cas, la classification était "Top Secret, Magic, Information Confidentielle". Plus tard, j'ai su que c'était le plus haut degré de sécurité de l'État. Avant de vous donner ce type d'autorisation, le FBI enquête sur votre passé, votre famille, vos anciens employeurs et vos voisins pendant six mois. C'est très embarrassant, car les agents fédéraux ne précisent pas le but de leur enquête. Ils présentent leurs insignes et posent des questions. Vous découvrez alors qui sont vos vrais amis, parce que nombreux sont ceux qui paniquent et pensent : "Bill a dévalisé une banque et je ferais mieux de rompre tout contact avec lui !"
Si l'enquête est concluante, vous recevez un "B.I." (permis du FBI) et vous avez accès à tous les documents classés Top Secret. Votre besoin d'information, qui varie selon votre boulot, détermine alors le genre de documents qui vous passent entre les mains.
J'ai été attaché à la Coordination des Renseignements du Commandant en chef de la flotte du Pacifique. Le Commandant doit se tenir au courant de tout ce qui concerne sa zone d'opérations, en d'autres termes, la moitié de la surface de la Terre. Il est responsable de tout ce qui se passe sur le plan militaire entre l'Océan Indien et l'Océan Pacifique. C'est une responsabilité écrasante, car si une guerre se déclare, c'est l'US Navy qui commence l'offensive pour laisser à nos troupes le temps de se mettre en branle.
Le Commandant doit gérer une quantité énorme de données. Il lui faut réagir au quart de tour et faire le tri des renseignements qu'il reçoit. Il humainement impossible de faire ce travail seul, c'est pourquoi il est entouré d'une équipe de coordination. Notre tâche est de lui fournir, jour et nuit, des informations pertinentes. Chaque matin, entre 8 et 9 h, nous faisons un rapport sur les événements survenus dans les dernières 24 heures, et lui donnons nos prévisions pour la prochaine journée. Nous avons de temps à autre, reçu des messages classés "Top Secret, Magic, Information Confidentielle". Seul le commandant pouvait décoder ces textes obscurs : si nous parvenions à comprendre les questions, les réponses demeuraient indéchiffrables.
Peu de temps après je suis tombé par hasard sur des documents saisissants, dont le contenu a changé ma perception de l'Histoire.
Pendant les quelques années qui ont suivi la Seconde guerre mondiale, le gouvernement des États-Unis s'est vu confronté à une série d'événements, défiant toute logique, qui allaient modifier, au-delà de toute attente, l'avenir de l'humanité. Après être sortis vainqueurs du conflit le plus meurtrier et le plus coûteux de l'histoire, le président Truman et ses deux chefs d'état-major se sont retrouvés dans une impasse. Les États-Unis venaient de faire usage de l'arme nucléaire, et l'on savait désormais que celle-ci pouvait un jour détruire d'un seul coup la Terre entière.
À l'époque, les États-Unis jouissaient d'une économie florissante, de la technologie la plus avancée, du niveau de vie le plus élevé, et exerçaient une immense influence sur le monde grâce à leur force de frappe. Nous ne pouvons qu'imaginer la confusion et le désordre qui se sont abattus sur eux lorsque l'élite du gouvernement américain a appris, un jour de 1948, qu'un vaisseau extraterrestre, piloté par des créatures ressemblant fort à des insectes, avait atterri dans le désert du Nouveau Mexique !
En effet, un vaisseau extraterrestre a été trouvé le 13 février 1948 près d'Aztec, au Nouveau-Mexique. Dans la même région, un autre objet, qui mesurait trente mètres de diamètre, a été localisé, le 25 mars 1948, dans le Canyon Hart. Dix-sept corps d'extraterrestres ont été extraits de ces deux aéronefs, ainsi que des morceaux de corps humains qui semblaient y avoir été entreposés. Les témoins de cette découverte ont été pris d'horreur. Le secret autour de ces atterrissages a été immédiatement renforcé.
En décembre 1947, un groupe spécial de scientifiques américains avait déjà commencé à étudier ce type de phénomènes. Ces chercheurs ont opéré sous le nom de Projet Sign, puis de projet Grudge dès décembre 1948. Des "équipes Bleues" ou "équipes Alpha" ont été chargées de récupérer des vaisseaux écrasés et des extraterrestres morts ou vifs. Pour protéger les informations qu'ils brassaient, notamment sur l'affaire du Nouveau Mexique, ces savants ont mis au point une campagne de désinformation du public, le projet Blue Book.
Les scientifiques du projet Grudge se sont montrés très prolifiques : ils ont rédigé seize volumes sur leurs travaux, y compris le très controversé Grudge 13, que j'ai lu et révélé au public.
À l'époque, l'U.S. Air Force et la C.I.A. étaient les principaux organismes responsables des études concernant les éventuels agissements d'extraterrestres. Le Conseil National de Sécurité s'était notamment, quant à lui, fixé pour objectif de coordonner l'action des diverses agences gouvernementales dans ce domaine.
Le 9 décembre 1947, à la demande express des Secrétaires d'État Marshall, Forrestal et Patterson, et du Chef de la Police Kennan, le président Truman a approuvé la note 2 du Conseil National de Sécurité intitulée "Coordination des mesures d'information et d'espionnage". C'est ce document 3 qui a défini le mode de fonctionnement des divers rouages de l'État lorsqu'il s'agissait d'ovnis et d'extraterrestres.
Le Conseil National de Sécurité a désormais assumé sa tâche à travers un de ses départements, nommé Groupe Exécutif de Coordination. Dans les faits, c'est cette structure qui a secrètement coordonné tous les projets relatifs aux extraterrestres. Personne dans les hautes sphères du pouvoir ne voulait s'intéresser au détail des opérations ; le dossier sentait le soufre, et seul comptait donc le résultat final. Ces mesures ont créé un tampon entre le Président et les sources d'information en la matière. En revanche, en cas de fuites, ces précautions le protégeraient, et lui permettrait de se blanchir de toute implication dans un dossier en apparence aussi farfelu. Plus tard, les services secrets se sont servis de cette barrière pour filtrer les informations qu'ils transmettaient au Président. C'est de cette façon qu'ils ont influencé les décisions présidentielles en matière d'ovnis.
Le Conseil National de Sécurité, dans sa résolution 10/2, a ensuite fondé un groupe d'étude composé des plus grands cerveaux de ce siècle, le MJ-12.
Mais le ministre de la Défense, James Forrestal, a commencé à s'opposer à la systématisation du secret imposé. Cet homme religieux, profondément idéaliste, pensait que le public ne devait pas rester dans l'ignorance des faits. Bravant les interdits, il décida d'agir selon ses convictions. Quand il prit contact avec les leaders de l'opposition et du Congrès à propos du "problème ET", Truman exigea sa démission. Dès lors, Forrestal se sentit, à juste titre, surveillé en permanence. Ceux qui ne connaissent pas le contexte dans lequel il s'est trouvé marginalisé l'ont cru paranoïaque. À la suite d'une prétendue dépression nerveuse, il fut interné à l'Hôpital Naval Bethseda. En fait, les autorités craignaient qu'il n'en dise trop sur les ovnis. Il fut donc isolé et discrédité. Le 22 mai 1949, des agents de la C.I.A. lui lièrent un drap autour du cou, nouèrent une extrémité de cette corde improvisée à une poutre de sa chambre et jetèrent James Forrestal par la fenêtre. Le drap se déchira et Forrestal plongea littéralement vers la mort. Il fut ainsi le premier une longue série de "suicidés", "accidentés", et autres victimes du secret.
Le président Truman créa la NSA (Agence Nationale pour la Sécurité) par ordonnance secrète, le 4 novembre 1952. La première tâche de cet organisme consistait à tenter d'intercepter, de comprendre, et de décrypter les signaux émis par les ovnis. En second lieu, il s'agissait d'établir un dialogue avec les extraterrestres. Ce projet fut couronné de succès.
L'Agence Nationale pour la Sécurité jouit de privilèges dont peu d'agences gouvernementales peuvent se targuer : en effet, elle n'est pas tenue d'obéir aux lois qui n'ont pas été rédigées spécifiquement à son intention. Cela revient à dire que sa marge de manœuvre est illimitée. De nos jours, l'Agence Nationale pour la Sécurité s'acquitte d'autres missions. Elle est devenue le plus grand service américain de renseignements et reçoit 75 % des fonds alloués à l'espionnage.
Depuis la découverte du vaisseau de Roswell, dans le Nouveau Mexique, le président Truman tenait nos alliés (y compris l'URSS !) informés de l'avancée des travaux sur les communications extraterrestres. Ne connaissant pas encore les desseins précis des extraterrestres, il préférait alerter l'ensemble des dirigeants de l'espèce humaine, au cas où se présenterait une menace collective. Des plans de secours et de contre-attaque furent donc élaborés en vue de défendre la Terre. Le plus difficile était de préserver le silence à l'échelle internationale. Une société secrète, les Bilderburgers 4, fut instituée pour veiller à ce qu'aucune information ne parvienne aux médias. Le quartier général de ce groupe est situé à Genève.
Ces différents organismes, progressivement mis en place, eurent très vite beaucoup de pain sur la planche. Entre janvier 1947 et décembre 1952, au moins seize vaisseaux mystérieux se sont écrasés ou ont été abattus ; soixante-cinq corps d'extraterrestres ont été recueillis. Un autre vaisseau a explosé et on n'en a récupéré aucun débris. Sur ces incidents, treize se sont produits près des frontières américaines. Parmi ces treize cas de figure, l'un s'est produit en Arizona, onze au Nouveau Mexique, et un autre au Nevada. Trois incidents ont eu lieu à l'étranger, l'un en Norvège, les deux autres au Mexique. Les témoignages abondent : il est de plus en plus difficile de les compter.


texte 1 EN LIGNE :
DENNIS STACY, UFOLOGUE AMÉRICAIN

23 SEPTEMBRE 1947...
Extrait d'un mémo secret de coordination adressé au Général George Schulgen, AC/AS-2, par le Lieutenant général Nathan F. Twining (MJ 4) :
Nous avons authentifié divers témoignages relatifs à des "disques volants". Ces objets ont approximativement la forme d'un disque et la taille d'un avion. Leurs caractéristiques opérationnelles : très forte vitesse d'ascension et de manœuvre.
Des copies codées et classées de ce rapport ont été envoyées à l'Armée, la Navy, AEC, JRDB, SAG, NACA, RAND et aux projets NEPA.

24 SEPTEMBRE 1947...
Une organisation secrète, Majestic-12, a été mise sur pied et classée Top Secret par le président Harry Truman. Son but consiste à assurer la confidentialité des opérations. Le Majestic-12 a ordonné la confiscation de photos d'ovnis détenues par diverses agences gouvernementales et par l'armée, et s'est employé à obtenir le silence des témoins de phénomènes ovnis.

30 DÉCEMBRE 1947...
Le projet SIGN a été institué pour collecter des informations sur les performances techniques des soucoupes, et les intentions des extraterrestres à propos de la Terre.

13 FÉVRIER 1948...
Un objet non identifié s'écrase à Aztec, Nouveau Mexique.
Le Dr Gee, membre de l'équipe de sauvetage déclare : "Seize petites créatures humanoïdes ont été retrouvées mortes à bord d'une soucoupe au Nouveau Mexique." Deux Américains, Gebauer et Silas Newcomb, ont été arrêtés : ils essayaient de vendre des morceaux de la soucoupe. Aujourd'hui, nul ne sait s'ils sont sortis de prison.


texte 2 EN LIGNE :
HARRY TRUMAN, PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS (1945-1952)


texte 3 EN LIGNE :
THE LONE GUNMAN LE BANDIT SOLITAIRE, HEBDOMADAIRE DES PHÉNOMÈNES PARANORMAUX ET DES CONSPIRATIONS EXTRATERRESTRES

Le MJ-12 : une conspiration globale ?
La question de l'authenticité des documents concernant Majestic-12 divise la communauté ufologique presque autant que l'enregistrement de l'autopsie de la créature de Roswell. Depuis 1987, lorsque les ufologue Stanton Friedman, William Moore et Jaime Shanders les ont révélés au public, ces textes n'ont cessé de susciter la controverse.
Il s'agit d'un mémo autorisant la création du Majestic-12, une organisation secrète chargée d'enquêter sur les ovnis échoués sur la Terre, écrit de la main du président Harry Truman et adressé au secrétaire de la Défense James Forrestal, daté du 24 septembre 1947 (juste avant que se produise l'incident de Roswell). Un autre rapport, rédigé à l'intention du président élu Eisenhower, en novembre 1952, rend compte des conclusions du MJ-12.
Tout comme dans le cas de Roswell, ces notes sont loin de faire l'unanimité. Elle ont été longuement examinées par des ufologues de tous bords, qui se sont empressés de donner leurs propres versions des faits. Les responsables du Projet Phœnix, une organisation basée au Nevada, favorisent la thèse de l'indulgence du gouvernement américain devant les kidnappings commis par les Gris, en échange des découvertes technologiques extraterrestres. Ils ajoutent par ailleurs que le programme Star Wars initié par le président Reagan était un ensemble de mesures destinées à se protéger de ces créatures venues de l'espace lorsqu'elles ont dépassé les quotas de kidnappés fixés entre les deux parties.
Les ufologues ne sont même pas d'accord entre eux sur l'origine du nom de code MJ-12. Certains pensent que ce terme désigne le groupe Majestic dans son entier ; d'autres penchent plutôt pour un membre de cette société secrète.
William Cooper, ufologue, a pris le mémo Truman tellement au sérieux qu'il a déposé une plainte contre le gouvernement des États-Unis pour avoir "fomenté un traité secret anticonstitutionnel avec une nation extraterrestre" et "monnayé des vies humaines et des terres en échange de découvertes technologiques."
Ces documents ont servi de base à l'auteur de science-fiction Whitlet Streiber pour son roman Majestic... Streiber est connu pour son ouvrage Communion, un récit se rapportant aux kidnappings que ses proches et lui-même ont subis.
Toutefois, ces documents ne sont pas convaincants. Philip Klass par exemple, a démontré dans le Skeptical Inquirer, en 1990, que la signature de Truman a été récupérée sur un autre texte officiel, puis photocopiée au bas du texte du mémo.
Peut-être la vérité est-elle ailleurs...

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