Harmonie

C'est dans l'essence que demeure la clé, le mouvement dynamique qui permet l'œuvre en chaque chose, et non la substance qui, elle, " voile " la véritable dimension spirituelle de la vie. Avant d'amorcer tout essor consistant à déployer, vers l'extérieur, ce qui est au-dedans, il doit être mis bon poids et bonne mesure dans la découverte des multiples aspects de la nature.

Sans conscience, sans l'action de la force qui la nourrit, mais aussi la régénère, la nature suit une progression mécanique et répétitive, faite de flux et de reflux incessants. Cette mécanique se veut volubile, versatile sur le plan mental ; désireuse ou non désireuse, passionnée ou découragée, agressive ou lymphatique sur le plan vital ; maladive ou craintive, inerte ou passive sur le plan physique. Si cela s'avère nécessaire, le changement voulu se produira alors par des évènements perturbateurs, afin que ceux-ci déstabilisent la sécurité des egos de la personnalité et les fassent réagir. Cette réaction engendrera à son tour un effort de changement maladroit mais néanmoins actif, et c'est ainsi que la vie dans la nature progresse : par une chaîne de chocs et réactions successifs.

Ainsi, l'individu se voit tenu de fournir des efforts, et c'est ce qui crée en lui l'impression de ne jamais trouver le repos, alors que pourtant il y aspire.

Mais cette mécanique de la nature se produit grâce à la particularité de cette dernière : celle de " s'auto nourrir " elle-même, de s'auto reproduire. C'est ce qui porte à croire que les choses sont ce qu'elles sont, et qu'elles ne changeront pas.

Le changement ne peut se produire qu'en recréant le lien avec la source, avec l'origine qui permet à la substance d'exister. Et cette origine est l'essence de la chose elle-même, ce que vous appelez sa cause, la chose dans ce qu'elle a de plus vrai.

La nature est mécanique tant qu'elle n'est pas reliée puis unie à sa source divine. Si l'union se fait, alors la nature reprend un mouvement correspondant à sa raison d'être originelle et transforme les mouvements obsolètes en aspects de la réalité universelle.

Nature et esprit marchent alors d'un même pas, et c'est ainsi qu'émerge l'harmonie...

Il ne sont plus qu'une seule et même chose, un seul Être qui est Cà, et c'est ainsi que le Divin se réalise

Cet ultime aspect ne peut venir à naître qu'avec la descente du supramental, au sens où ce dernier est l'essence de toute création manifestée. En lui sont contenus tous les archétypes dont les choses ici-bas sont des expressions encore trop mécaniques.

Il y a cette tendance chez l'homme, tendance qui consiste à croire que seuls certains êtres peuvent accéder à la réalisation de l'aspect le plus spirituel de l'Être. Si tu conçois un instant que cette croyance provient de la méconnaissance de l'absolu pouvoir qui les nourrit, cette tendance est vraie. En effet, la croyance est un obstacle dès lors qu'elle n'a plus d'objet. Elle provient du besoin de se référer à un modèle, d'un manque d'éveil de l'Être dans la nature. En fait, ce sont les conditions qu'il implique à sa réalisation qui consisteront à créer les obstacles empêchant cette réalisation.

Lorsque émerge une certaine maturité dans la conscience, l'homme prend conscience qu'il construit un pont entre le supramental et la vie terrestre, que le temps n'a pas d'importance et qu'en engageant ce mouvement, il a déjà accompli un état d'unité et de réalisation, certes non encore manifesté mais engagé. Et c'est ce dernier point qui est la pierre d'achoppement de la réalisation.

reçu par Marc

association Alliances et Vie

alliancesetvie@club-internet.fr

 

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